HISTORIQUE

Perdu derrière la Béninoise aujourd’hui SOBEBRA (Société Béninoise de la Brasserie), Gah-non autrefois village réunissait les Batombous (Bariba) et les Fons (Mahi) en majorité originaires de Savalou, accueille pour la première fois l’Evangile grâce aux fidèles laïcs du groupe de prière « la Légion de Marie » de la Paroisse St Joseph de la Gare de Parakou. Leur charisme : apporter l’Evangile à tous, par Marie et plus particulièrement aux familles, aux personnes délaissées, aux captifs dans les prisons et enfin aux malades dans les hôpitaux. Leur mission s’est dirigée vers Gah-non, ledit village lorsque le responsable de ce groupe de prière fit sa découverte, la future terre d’évangélisation. L’un de ces jours, après leur assemblée de prière, il forma une équipe composée des sieurs LOKOSSOU Célestin, Mr DAMAZE, Mr AZONBADE Justin, un certain Gilbert et Georges dont les noms échappent à notre mémoire, furent les premiers conquérants missionnaires vers le site à évangéliser. Ils furent accueillis les premières minutes par Mr GBAGUIDI Toussaint qui, après échanges les orienta vers son frère aîné GBAGUIDI Gilbert qui, contrairement à son jeune frère Toussaint a déjà entendu parler du Christ, mais, compte tenu de la distance, ne se rendait à la Paroisse St Joseph de la Gare qu’à l’occasion des grandes fêtes de l’année liturgique seulement. Les légionnaires achevèrent cette première rencontre par le chapelet. A l’issue de cette première rencontre, les villageois avant de prendre congé d’eux suggérèrent à l’équipe missionnaire de revenir une fois encore le dimanche suivant. Alors, suite au compte rendu de ladite visite fait au grand groupe des légionnaires de St Joseph de la gare, et, sur instruction du responsable de ce groupe, ils donnèrent satisfaction au souhait des néophytes de Gah-non, les dimanches qui ont suivi. L’animation des séances de prière se résumait à l’écoute des textes du jour, avec un petit commentaire proposé par l’équipe dirigeante qui clôturait la séance par le chapelet. L’équipe missionnaire fut très encouragée par l’augmentation de l’effectif des adhérents à chaque rencontre par rapport à la précédente. Lorsque le Père Laurent SAH (1983-2004), alors curé de la paroisse saint Joseph de la Gare, apprit la nouvelle, c’est-à-dire, la démarche des légionnaires vis-à-vis de Gah-non, il décida aussi de rendre visite à la nouvelle communauté. Ce fut une grande joie pour eux à l’annonce de l’arrivée du Père. C’est aux échanges avec les légionnaires que le Père Curé prit la décision de mettre à leur disposition par quinzaine, un prêtre pris parmi ses collaborateurs pour les célébrations dominicales, après qu’il a célébré lui-même la première messe. Lesdits

collaborateurs étaient en effet les Pères Philippe DONOU, Bruno AMANNONGBE, Armand HOUEVOYEHA, Parfait AGONHE, Tiburce APOVO, Charlemagne AMOUSSOUVI. Vu l’effectif des fidèles et compte tenu de l’œuvre de l’Esprit, le domicile de Mr GBAGUIDI Gilbert ne pouvait plus contenir les animations dominicales. Ils confectionnèrent donc un apatam (paillote) vers 1987 pour ces messes par quinzaine, et la catéchèse aussi fut entamée sur un lopin de terre concédé par l’un des fidèles. La célébration des messes par quinzaine est confiée au Père blanc Justin MALIDIN qui se faisait accompagner par Mr LOKOSSOU Célestin, le traducteur en fongbé. Venant tous deux de la Paroisse St Joseph, ils donnèrent de la beauté à la célébration grâce aux résidents dont Mr OLOGOUN Laurent dit Papa Tèki qui assurait le rôle de sacristain ; ce fut la création de la première équipe liturgique composée de Mr NINBONOU Bonaventure, Mr HOUNTINTI, Mme ADIMANDO dit Mme dadjè, la sœur GBAGUIDI Thérèse … Par ailleurs, les autres jours où le prêtre n’était pas disponible, les célébrations de la parole dominicales étaient dirigées par Mr LOKOSSOU, qui se servait d’un manuel reçu du Prêtre. L’animation se faisait de la manière suivante : la méditation des textes, suivie du rosaire. Cependant, avant le départ du Prêtre blanc qui a rejoint finalement la France avec le poids de l’âge, les sages avec d’autres personnalités du village Gah-non négocièrent l’achat d’un champ pour la communauté, financé par Mgr ASSOGBA. Ce champ, composé de 10 parcelles en moyenne, est situé au Nord par la route inter-Etat Parakou-Djougou depuis le rondpoint COTEB encore appelé Mathieu Kérékou, au Sud par les villages Koumerou-Gando et GbiribouKparou derrière le port sec, à l’Est par la voie passant devant le complexe scolaire privé la « Relève », à 400m des rails jusqu’au rondpoint Mathieu Kérékou, à l’Ouest enfin par la voie quittant la route inter-Etat Parakou-Djougou, au niveau de l’école primaire publique de Thian jusqu’à Thiangourou. Gah-non accueille vers les années 90 la station Bon Pasteur, la 1ère station de la paroisse St Joseph de la Gare. A l’arrivée du Père Tiburce AKPOVO (2004-2007) comme Curé à la Tête de cette Paroisse St Joseph de la Gare et avec l’évolution du milieu, la station de Gah-non est devenue une priorité : les messes ne sont plus par quinzaine, mais se célèbrent désormais tous les dimanches par les prêtres coopérateurs missionnaires disponibles : Pères Firmin GBEZENOU, Cosme ADJOMALE, et feu Simplice ADJERAN jusqu’à l’arrivée du Père Sosthène (2007-2014). La nouvelle station Bon Pasteur d’alors disposait d’une seule et unique chorale Sèwhégnon, et des responsables de communauté qui se succédèrent avec le temps : d’abord Mr GBAGUIDI (1989-2003) à Mr EDAH (2003-2006) passant par Mr ADJASSE Modeste (2006-2010) et Mr NIMBONOU Bonaventure (2010-2013) jusqu’à Mr KICHE Félix (2013). La catéchèse se faisait en langue fongbé et en français à la station, mais tous les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, la première communion, la confirmation) se recevaient ensemble avec les catéchumènes de St Joseph de la Gare. Cela va changer avec l’avènement du Père Sosthène ALAPINI : Les messes dominicales seront désormais à 7h avec ses vicaires successifs: les Pères feu Simplice ADJERAN, René DOGNON, Arnaud CHOGOLOU, Jonathan CAPO-CHICHI, avec une rotation des chorales Hanyé, Adjogan, Aluwasio, une chorale des Jeunes, et une autre messe expérimentale pour 18h qui va s’arrêter par manque d’effectif. De même, les familles étaient regroupées en (03) trois grande CEVB dont St Gabriel, St Raphaël, St Michel. La station disposait des mouvements comme le MADEB, le Scoutisme, les Archanges ; des groupes de prière comme la Légion de Marie, le Renouveau charismatique, la communauté fraternelle Emmanuel, et l’ACF (Action Catholique des familles). Le Père Sosthène, avec son conseil décida alors de la construction d’une nouvelle Eglise pour plusieurs raisons dont la première est l’état vétuste du bâtiment en banco de plusieurs années et dont la 1ère pierre fut inaugurée le dimanche 09 septembre 2012 par le Vicaire général, le révérend Père GORAGUI, à l’issue de la messe unique de 07h sur la station. Les travaux de construction de la fondation furent entamés le 28 juillet 2013, grâce aux ressources propres de la paroisse dont les Zindos, les kermesses et les donateurs des généreux du quartier Gah-non, de la ville de Parakou et d’ailleurs. Nommé pour le sanctuaire du Christ Rédempteur de l’Homme, le Père Sosthène ALAPINI eut comme successeur à St Joseph le Père Jonathan CAPOCHICHI (2014-2020). La station devient quasi-paroisse le 26 Juin 2014 avec comme Curé Fondateur le Père Gratien HOUNLODJI (2014-2021) qui tisse au bout de l’ancienne corde la nouvelle avec beaucoup d’espoir et de détermination. Il réside sur la Paroisse Saint Joseph de la gare et fait la navette à Gah-non pour toutes les activités à la station. Par ailleurs, Gah-non change de dénomination de quasi-paroisse. Elle devient paroisse le 1er septembre 2018 avec la reprise des travaux de l’Eglise de Janvier à Avril 2018, et de Juillet à Août 2019. La fondation du presbytère fut entamée, avec le soutien et l’arrivée de (03) trois Jeunes scouts français Alexis, Coustou, Florian, préparés par Aurélie LEGOERC, leur responsable, en collaboration avec la jeunesse paroissiale. Il œuvre à installer des CEVB dans les zones périphériques de Gah-non ; il crée les CEVB Christ-Roi à Thiangourou et une autre vers le port sec de Parakou du nom de Ste Cécile. Comme une conquête de territoire, il célèbre les messes dans toutes les CEVB, jusqu’à réussir à fonder une station à Thiangourou en 2019, dénommée saint Gratien. La paroisse connaît une révolution radicale et rompt avec une mentalité des demeurés : il répétait souvent qu’il nous faut travailler à être véritablement une paroisse. Deux messes sont célébrées chaque dimanche à 7h et à 9h30 à la paroisse, et une troisième à la station St Gratien de Thiangourou à 17h00. Nous avons en cette période la démultiplication des CEVB, passant de (03) grandes à 15 CEVB en général. Le but est de réduire la distance aux participants et surtout de se connaître. La paroisse connaît ainsi la célébration des messes en semaine du mardi au vendredi, au début à 06h45 mais depuis deux ans à 06h30, pour permettre à tous de vivre l’eucharistie quotidienne avant le service. Elle est précédée à 06h00 des laudes. L’adoration au Sacrement tous les Jeudis à partir de 18h suivies de la messe à 19h. Bon Pasteur connaît également de nouvelles créations : la chorale en langue française des enfants, la chorale Nagot sans oublier l’Association Saint Vincent de Paul, le service de garde-vélo, la vente des objets de piété, le groupe vocationnel, etc. Avec lui, la paroisse réussit à bénéficier de plusieurs projets dont la construction d’une école maternelle et primaire, la construction entière d’un presbytère des fonds de ses propres économies et de donateurs personnels, où il réside depuis le 29 septembre 2019, date officielle d’inauguration. Nous avons la poursuite des activités au niveau de l’église en construction. Malgré son état inachevé, la nouvelle église sert déjà aux grandes célébrations eucharistiques, afin de susciter plus d’engouement pour accélérer les travaux. La construction d’un château d’eau n’est pas du reste. Il s’investit à fond, durant ses (07) sept ans au dynamisme des différentes entités et à la mise sur pied des conseils dont il a la charge dans le respect des textes et des normes de l’Eglise, sans ignorer qu’il y a encore à parfaire. Bon Pasteur vient de très loin, mais il lui reste encore du chemin à parcourir. Vu que les cotisations n’ont souvent pas donné grand-chose pour l’auto-prise en charge de la communauté, il a mis en place un bâtiment de production du Pure Water, avec sa boutique qui pourra aider si l’on en prend soin. Seul Dieu qui inspire une œuvre peut l’achever ; à Lui la gloire pour les siècles sans fin. A Marie le grand salut, pour avoir été la fondatrice de cette Paroisse. Nous prions pour le repos des âmes de toutes ces pionniers qui, à l’origine ont tout donné : les feux Papa YOROU, GBAGUIDI Gilbert et Toussaint, feu YOVO Dominique, etc. Nous soulignons d’un grand trait le premier catéchiste MEWANOU Sylvain, toujours vivant. Merci à lui. Toute notre gratitude particulièrement à Mr LOKOSSOU Célestin pour le grand sacrifice consenti, depuis l’origine de cette paroisse et le devoir de mémoire, aux différents animateurs du temps, à tous les membres des conseils pastoraux et économiques qui se sont succédés jusqu’à ce jour. A tous ceux qui ont œuvré dans l’ombre afin que cette paroisse soit une réalité aujourd’hui, morts ou vivants et dont les noms échappent à notre mémoire, notre gratitude A tous les serviteurs inutiles, merci !